Cesare Burali-Forti (13 août 1861 [Arezzo] - 21 janvier 1931 [Turin])
Cesare Burali-Forti est un mathématicien et logicien italien né à Arezzo en 1861. Après avoir fréquenté le collège militaire de Florence, il étudie à l'Université de Pise de 1879 à 1884. Ses professeurs ont pour nom Dini, Betti ou Volterra. Son diplôme obtenu, il enseigne d'abord en Sicile avant d'obtenir en 1887 un poste à l'académie militaire de Turin qu'il occupera jusqu'à sa mort. Il fut même pendant un temps le seul professeur de l'académie militaire qui n'était pas militaire lui-même. Parallèlement, il enseigne parfois à l'institut polytechnique de Turin ou à l'université de cette ville, sans jamais y obtenir de poste : son intérêt pour l'analyse vectorielle, discipline alors peu considérée, l'empêche d'obtenir son libera docenza, qualification nécessaire pour pouvoir candidater à une chaire dans une université.
Burali-Forti est proche de Peano qui est à Turin de 1887 à 1901, et dont il est l'assistant durant les années 1894 à 1896. Ceci explique peut-être l'intérêt de Burali-Forti pour la logique. En 1897, il publie le premier paradoxe connu qui peut apparaitre dans une théorie trop naïve des ensembles. Ce paradoxe, qui porte sur les ordinaux, est mal compris par ses contemporains, mais il préfigure celui de l'ensemble de tous les ensembles énoncé par Russell en 1903. Les plus célèbres travaux de Burali-Forti portent sur l'analyse vectorielle et les transformations linéaires, ainsi que sur leurs applications à la géométrie différentielle. Il les réalise pour la plupart en collaboration avec le physicien Marcolongo, et les applique à l'hydrodynamique, l'optique, la mécanique des corps. En revanche, il est très sceptique vis-à-vis de la théorie de la relativité. Dans une critique coécrite avec Tommaso Boggio, il conclut par ces mots :
Sur un plan personnel, Burali-Forti était connu pour apprécier la musique, notamment Bach et Beethoven. Il se maria en 1887 et eut un enfant.
Source : Eight mathematical biographies, par H. Kennedy.