Niels Abel (5 août 1802 [Frindoë] - 5 avril 1829 [Froland])
La vie de Niels Abel, mathématicien norvégien né le 5 août 1802, est marquée par la pauvreté. Son père était pourtant un éminent homme politique norvégien, malheureusement tombé en disgrâce à la fin de sa vie, et quand il meurt en 1820, c'est Abel qui doit supporter la charge de la famille. Grâce à l'aide financière de ses professeurs, il parvient cependant à poursuivre ses études et à faire ses premières découvertes. Ainsi, Abel a préparé un impressionnant mémoire pour l'Académie des sciences de Paris. Devant la technicité et la longueur du manuscrit, Cauchy, qui devrait écrire un rapport sur ce mémoire, le délaisse et ne le lira qu'après la mort d'Abel.
Après son doctorat, Abel ne parvient pas à trouver un poste, ses conditions de vie sont de plus en plus précaires et sa santé se fait fragile : il est atteint de la tuberculose. Malgré des déplacements à Paris et à Berlin, ses travaux ne sont toujours pas perçus à leur juste valeur. Dans ses dernières semaines, il n'a plus assez de force pour quitter son lit. Il décède le 5 avril 1829, à 26 ans, alors qu'un ami venait juste de lui trouver un poste à Berlin.
C'est Jacobi qui comprendra tout le génie de ce jeune mathématicien. Abel avait notamment démontré, à l'âge de 19 ans, que l'on ne pouvait trouver de formule générale permettant de résoudre les équations algébriques de degré 5. Les travaux de son contemporain Galois permettront ensuite de distinguer parmi ces équations de degré 5 celles pour qui l'on peut trouver une telle formule de celles pour lesquelles on ne peut pas. A titre posthume, Abel recevra en 1830 le grand prix de mathématiques de l'Institut de France.