François Hollande
Lors du débat de l'entre deux tours, lors de l'élection présidentielle, lors de sa fameuse tirade "Moi Président", il déclare :
"Moi président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leur fonction avec un mandat local,
parce que je considère qu’ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche"
En 2015, Jean-Yves Le Drian cumule les fonctions de président de la Région Bretagne et de ministre de la mer.
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Eric Ciotti
"Il faut restaurer le service militaire" (déclaration d'Eric Ciotti au
Parisien du 19 décembre 2015). "Il faut rétablir le service militaire!
C'est une mesure indispensable pour restaurer l'autorité républicaine"
(déclaration d'Eric Ciotti à RTL le 3 juillet 2016). La suppression du
service militaire par Jacques Chirac, «nous en payons un prix très lourd»,
ajoutait-il.
Eric Ciotti ne devait pas très bien se souvenir de sa propre histoire.
Début 1991, le jeune Eric Ciotti, 25 ans, qui terminait ses études à
Sciences-Po, a fait jouer ses relations politiques pour tenter d'échapper
à l'appel sous les drapeaux. Il est alors assistant parlementaire du
député Christian Estrosi. Ce dernier va alors demander à François Fillon
d'intervenir pour éviter un départ de son jeune collaborateur. Celui qui
est à l'époque député de la Sarthe prend alors sa plume pour plaider la
situation d'Eric Ciotti auprès du ministre de la Défense. Il écrit le 25
janvier 1991 une lettre à Jean-Pierre Chevènement, pour tenter de
dispenser Eric Ciotti du service militaire.
Cette lettre n'aura pas de suite. Eric Ciotti sera cependant dispensé du
service militaire car sa femme tombe enceinte quelques mois plus tard, et
il est dispensé comme soutien de famille.
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Christian Estrosi
«Si Paris avait été équipée du même réseau [de caméras] que le nôtre, les frères Kouachi n’auraient pas passé trois carrefours sans être neutralisés et interpellés ». Voici ce que déclare Christian Estrosi le 19 janvier 2015 après les attentats de Charlie Hebdo. Damned! Mediapart révèle en décembre 2016 que l'auteur des attentats de Nice a conduit, à trois occasions et durant une trentaine de minutes, son 19 tonnes sur le trottoir de la promenade des Anglais, pour calculer ses trajectoires le soir de son crime. La scène était à chaque fois filmée, mais la police municipale n’a pas réagi.
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Claire O'Petit
"Je vais me la faire!". Voici la phrase lancée par Claire O'Petit à l'encontre de Aurore Bergé, pourtant membre du même groupe politique qu'elle, en août 2017 dans le magazine Society. La raison de ce courroux remonte aux reproches faits par Claire O'Petit à Richard Ferrand, pour sa gestion (jugée "défaillante") des premiers jours du groupe "La République en Marche" à l'Assemblée Nationale. Aurore Bergé avait alors recadré Claire O'Petit en ces termes : "Ce qui n’est pas à la hauteur, c’est de faire des aventures personnelles pour faire quelques médias. Moi, je suis plutôt plus sévère avec Claire O’Petit. C’est quelqu’un que j’apprécie humainement et personnellement. Elle peut dire ce qu’elle pense. Mais moi, je pense que ce qui a en grande partie tué le précédent quinquennat, c’est ceux qui ont été appelés les 'frondeurs'". Un recadrage apprécié par l'intéréssée, donc!
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Jean-Jacques Urvoas
Le 14 octobre 2016, devant le congrès des avocats, Jean-Jacques Urvoas défend avec véhémence le secret judiciaire : "Je crois que ce secret, ce n'est pas un confort, c'est une obligation qui est justifiée par l'intérêt général".
Il a dû repenser à cette phrase le 13 décembre 2017, suite à des révélations du Canard Enchaîné. L'affaire en question est une enquête ouverte pour fraude fiscale, blanchiment et trafic d'influence. Durant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle, Thierry Solère aurait été informé d'une possible nomination au poste de ministre de l'Intérieur en cas de victoire d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.
Le candidat En Marche "pense que Thierry Solère pourrait prendre le portefeuille de l'Intérieur. Ravi, flatté, mais inquiet, le député des Hauts-de-Seine aimerait savoir où en sont ses déboires. Il s'en ouvre à Jean-Jacques Urvoas, sur le départ", rapporte ainsi l'hebdomadaire satirique.
Le ministre de la Justice, après avoir reçu de ses services une synthèse détaillant les investigations en cours au sujet de Thierry Solère, la transmet à l'intéressé, via la messagerie cryptée Telegram, utilisée notamment par les réseaux terroristes. Mais Thierry Solère conserve une copie du document "dans son propre téléphone", raconte Le Canard enchaîné. Résultat, le 26 juin lors d'une perquisition, les enquêteurs tombent dessus au domicile du député.
Evidemment, ce viol du secret judiciaire était dans l'intérêt général!
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