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George Boole (2 novembre 1815 [Lincoln] - 8 décembre 1864 [Ballintemple])

George Boole est un mathématicien et logicien anglais du XIXè siècle. Il est né à Lincoln en 1815. Son père est cordonnier et sa mère femme de ménage. Cette origine modeste ne lui permet pas de poursuivre des études, même s'il possède des aptitudes intellectuelles évidentes, notamment pour la maîtrise des langues. Durant son adolescence, il apprend seul, ou presque, latin, grec, allemand, français et italien.

À seize ans, il doit subvenir aux besoins de sa famille. Il devient instituteur. Pendant plusieurs années, il sera enseignant, parfois directeur, de diverses écoles situées à Lincoln ou dans ses environs. Il fonde même sa propre école alors qu'il a à peine 20 ans. C'est à cette époque qu'il apprend, en autodidacte, les mathématiques. Il lit notamment les oeuvres de Laplace et de Lagrange. Vers 1840, il commence à publier régulièrement des articles de recherche, notamment dans le Cambridge Mathematical Journal.

Son premier résultat d'importance est obtenu en 1844. Il concerne une méthode algébrique générale pour résoudre des équations différentielles. Pour cela, Boole reçoit une médaille de la Royal Society en novembre 1844. Son statut de mathématicien est reconnu en 1849, quand il obtient la chaire de mathématiques du nouvellement créé Queen's College à Corke, en Irlande. Il y enseignera jusqu'à la fin de sa vie. C'est à Corke que Boole rencontre sa future épouse, Mary Everest (une nièce de sir George Everest, qui a donné son nom au mont Everest). Mariés en 1855, ils eurent 5 filles.

La principale contribution de George Boole concerne la logique mathématique, qu'il étudie notamment dans An Investigation Into the Laws of Thought, on Which are Founded the Mathematical Theories of Logic and Probabilities, publié en 1854. Il est le premier, avec de Morgan, à essayer de fonder la logique mathématique indépendamment de la philosophie. Pour cela, il crée une algèbre binaire n'acceptant que deux valeurs numériques, 0 ou 1. 1 désigne une proposition toujours vraie, et 0 une proposition fausse. Il définit des lois (ET et OU) sur cette algèbre satisfaisant un certain nombre de propriétés (distributivité, commutativité,...). Ces travaux furent d'une grande importance théorique au XIX è siècle. Ils furent aussi d'une grande importance pratique un siècle plus tard avec le développement de l'informatique. Dans de nombreux langages de programmation, le terme booléen désigne un type de données ne pouvant prendre que deux valeurs.

Georges Boole décède d'une pneumonie le 8 décembre 1864. Il a contracté cette maladie après avoir marché deux heures sous la pluie pour se rendre au Queen's College et avoir enseigné les vêtements trempés.

Les entrées du Dicomaths correspondant à Boole

Les mathématiciens contemporains de Boole (né en 1815)
  • Niels Abel (né en 1802)
  • Joseph Bertrand (né en 1802)
  • Irénee-Jules Bienaymé (né en 1796)
  • János Bolyai (né en 1802)
  • Eugène Catalan (né en 1814)
  • Arthur Cayley (né en 1821)
  • Richard Dedekind (né en 1831)
  • Peter Dirichlet (né en 1805)
  • Paul Du Bois-Reymond (né en 1831)
  • Jean-Marie Duhamel (né en 1797)
  • Jean-Frédéric Frénet (né en 1816)
  • Evariste Galois (né en 1811)
  • Francis Galton (né en 1822)
  • Hermann Grassmann (né en 1809)
  • Francis Guthrie (né en 1831)
  • William Hamilton (né en 1805)
  • Heinrich Eduard Heine (né en 1821)
  • Charles Hermite (né en 1822)
  • Carl Jacobi (né en 1804)
  • Leopold Kronecker (né en 1823)
  • Ernst Kummer (né en 1810)
  • Edmond Laguerre (né en 1834)
  • Joseph Liouville (né en 1809)
  • Rudolf Lipschitz (né en 1832)
  • Ada Lovelace (née en 1815)
  • Bernhard Riemann (né en 1826)
  • Eugène Rouché (né en 1832)
  • Pierre Sarrus (né en 1798)
  • Charles-François Sturm (né en 1803)
  • Ludwig Sylow (né en 1832)
  • James Sylvester (né en 1814)
  • Pafnouti Tchebychev (né en 1821)
  • Karl Weierstrass (né en 1815)